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 La Phobie Scolaire

La phobie scolaire correspond à la situation de jeunes qui n’arrivent pas à aller à l’école pour des raisons irrationnelles. C’est un symptôme correspondant à des causes extrêmement diverses. Pour clarifier, il ne s’agit pas d’un manque d’intérêt pour l’école et pour indiquer la cause (des anxiétés) le terme de « refus scolaire anxieux » est souvent utilisé.

Les raisons de cette « phobie » (ou de cette angoisse) ne sont pas les mêmes selon les individus et leur histoire personnelle. Certains facteurs communs sont observés tels qu’une peur excessive de l'échec, du jugement des gens, des professeurs ou des autres élèves. Des situations de harcèlement ou de cyber harcèlement sont fréquemment impliqués. La phobie scolaire est aussi souvent liée à une peur ancienne de la mort et de la séparation, quelquefois réactivée par un traumatisme plus récent.

 

la phobie scolaire est liée à l’école en tant que lieu de vie. Il peut y avoir la peur du professeur, mais c’est en général lié à plusieurs causes qui ne sont en général pas spécifiques de l’école . Il y a peur de la situation scolaire.

 

Ce n’est pas exactement une phobie. La phobie de l’ascenseur ou de l’avion consiste en une sensation d’étouffement, une peur de mourir. Dans la phobie scolaire, il peut y avoir cette composante (par exemple devant l’entrée de l’école), mais cela ne se limite pas a cela.


 

Quels signes évoquent une phobie scolaire ?

 

Chez les personnes souffrant de phobie scolaire, la peur se manifeste par des crises d'angoisse, des attaques de panique, des crises de larmes. Les crises d’angoisse se reconnaissent par des réactions aussi bien psychologiques que physiques (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées, migraines, sueurs froides, cœur qui bat de plus en plus vite,...).

 

La phobie scolaire se traduit par de l'absentéisme, pas toujours détecté. Parfois, le jeune arrive au collège ou au lycée en retard et, pour ne pas entrer en classe, passe sa journée en permanence, à l'infirmerie ou rentre à la maison. Parfois, dès les premières manifestations de la phobie scolaire, il ne peut plus du tout se rendre en cours.

 

Après avoir multiplié les absences, il se trouve bientôt dans l'incapacité totale de retourner en classe. Il refuse alors de sortir de chez lui, parfois même de se lever le matin, renonce à ses loisirs, ne pratique plus aucune activité sportive, ne voit plus ses copains et s'isole de plus en plus. Ce comportement témoigne d'une véritable souffrance psychique qui perturbe très vite l'équilibre familial. À ce stade, les parents ont déjà tout tenté pour l'obliger à retourner en cours : la douceur, la négociation, les menaces. L'enfant fait ce qu'il peut pour retourner à l'école mais n'y parvient pas.

 

Parmi les signes avant-coureurs à prendre en compte sans délai, les signes de malaise des jeunes : anorexie, scarification, renfermement,  troubles du sommeil, refus répétés de se lever qu’une perspective agréable ("J’te fais une tartine" ; "Tu va voir tes potes" ou toute autre sortie) ne résolvent pas.

 

Quelles sont les causes ?

 

Les causes sont soit environnementales ou plus individuelles.

 

Les causes environnementales peuvent être liée à des situations de violence (tels que le harcèlement, cyber-harcèlement) ou des difficultés ou des efforts pour s’adapter. Cela peut être dû à des troubles « instrumentaux » (dyslexie par exemple) qui engendrent une difficulté et quand les exigences augmentent (au collège), les jeunes n’arrivent plus à suivre, malmenés par les exigences.

 

Les causes plus individuelles incluent des situations sans relation avec l’école, telles que l’angoisse de séparation ou de la phobie sociale. Cela peut aussi être un moyen de pression sur les parents, qui vivent des choses très difficiles – comme un moyen d’attirer leur attention, l’expression de leur propre malaise.

C’est souvent la conjonction de causes environnementales et individuelles qui conduisent à la phobie scolaire.

Quelles sont les conséquences ?

 

Sur le long terme la situation peut devenir grave pour les enfants: désocialisation, déscolarisation totale, dépression, conséquences sur l'avenir professionnel. La situation est aussi compliquée pour les parents : burn-out, arrêt d’activité professionnelle, dépression, isolement social.

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